Combien de temps dure une relation adultère : statistique & conseil
L’infidélité et les liaisons en dehors du couple officiel sont des réalités complexes, source de nombreux questionnements. L’un des plus récurrents est : combien de temps dure une relation adultère ? S’agit-il d’intrigues fugaces ou de liaisons s’inscrivant sur le long terme ? Tentons d’apporter un éclairage global grâce à des études statistiques et à une analyse fine des motivations psychologiques.
Définition des relations extra-conjugales et adultères
Avant d’aborder la question de leur durée, définissons précisément ce que recouvrent les termes « adultère » et « relation extra-conjugale ». Il s’agit, pour une personne mariée ou en couple, d’entretenir une liaison amoureuse et physiquement intime avec quelqu’un d’extérieur à ce cadre conjugal ou marital établi.
Cette relation implique un engagement émotionnel significatif et une attirance romantique marquée envers un tiers. Elle ne se limite pas à un épisode sexuel sans lendemain. L’adultère peut également se manifester sous une forme émotionnelle, via une complicité intellectuelle et affective intense avec une personne autre que son ou sa partenaire légitime.
La définition de l’infidélité n’est pas universelle et varie énormément d’un couple à l’autre. Certains considèrent qu’un seul baiser est déjà une trahison, tandis que d’autres tolèrent des relations physiques occasionnelles avec des tierces personnes. Chaque couple fixe ses propres limites, en fonction de ses valeurs morales, culturelles et religieuses.
Néanmoins, la plupart s’accordent à dire qu’entretenir une relation suivie, émotionnellement investie avec quelqu’un d’autre, constitue bel et bien une infidélité, un adultère. C’est d’autant plus vrai lorsque cette liaison parallèle implique une dimension physique et sexuelle marquée.
Combien de temps dure une relation adultère ?
Différentes études statistiques à grande échelle, menées auprès de milliers de personnes à travers le monde, permettent de mieux cerner la durée habituelle des relations adultères :
- Une proportion non négligeable, dépassant 30%, perdure au-delà de 2 ans. Certaines liaisons parallèles s’inscrivent même sur de nombreuses années, parfois plus d’une décennie.
- Environ 50% des tromperies conjugales prennent fin dans un délai situé entre 1 mois et 1 an après leur commencement.
- Les passions amoureuses dans le cadre de relations extra-conjugales s’estompent généralement après 6 à 18 mois d’après les témoignages recueillis. Mais l’attachement affectif lui peut perdurer bien plus longtemps, sur plusieurs années.
- Seulement 3% à 5% des adultères se concluent par un divorce suivi d’un remariage avec le ou la partenaire extra-conjugal(e). La grande majorité des amants ne finissent donc pas leur vie ensemble.
La majorité des aventures extra-conjugales ne perdurent pas sur le très long terme, au-delà de 5 ans. Une proportion loin d’être négligeable, dépassant un tiers des cas selon les études, se poursuit au-delà de deux années.
Ces liaisons parallèles révèlent alors un engagement sentimental et charnel durable de la part des amants. D’où proviennent cet attachement secret et la persistance de ces unions dans la clandestinité ? Quelles sont les motivations psychologiques sous-jacentes à ce phénomène ?
Quels motifs mènent à une liaison extra-conjugale longue ?
Plusieurs mécanismes psychologiques et facteurs contextuels incitent une personne déjà en couple ou mariée à entretenir une relation adultère suivie et prolongée, en parallèle de son cadre conjugal officiel :
Combler un manque affectif dans le couple
L’absence d’intimité émotionnelle et de complicité avec son ou sa partenaire légitime constitue souvent un terrain propice aux relations adultères durables. Le conjoint ou la conjointe insatisfait(e) sur le plan affectif va chercher ailleurs l’écoute, l’échange et la connivence qui lui font défaut dans son couple officiel.
L’amant ou la maîtresse comble alors un vide sentimental douloureux en apportant affection, réconfort et confidence. Cette persona apporte ce qui fait défaut dans la relation conjugale, même si l’amour pour le ou la partenaire officiel(le) demeure présent.
Frustrations sexuelles
Le manque d’épanouissement intime et l’insatisfaction physique récurrente au sein du couple sont également des motifs classiques de liaison extra-conjugale durable. Un désir sexuel discordant, des troubles de l’érection, le refus de certaines pratiques intimes…
Autant de sources de frustration qui peuvent conduire l’un(e) des partenaires à initier une relation adultère prolongée. Celle-ci a alors clairement pour but premier de répondre à des aspirations physiques insatisfaites par ailleurs.
Recherche de transgression et d’adrénaline
Certaines personnalités sont littéralement accros aux sensations fortes et à la transgression de normes sociales établies. Elles éprouvent un plaisir coupable à enfreindre les règles, y compris les plus sacrées comme la fidélité conjugale. Tromper son ou sa partenaire leur procure un puissant sentiment de frisson exaltant. Il utilise généralement un site de rencontre adultère pour trouver leur partenaire de tromperie.
Ils et elles sont alors tentés de prolonger cette liaison adultère le plus longtemps possible, afin de maintenir cette impression de vertige transgressif. L’interdit et le secret entretiennent le caractère excitant de la relation.
Naissance de sentiments amoureux
Bien que cela puisse sembler surprenant au premier abord, il arrive que des sentiments amoureux authentiques naissent et se développent durant une relation extra-conjugale. Et cela, même si l’attachement pour le ou la conjointe officiel(le) demeure présent, parfois même profond.
Mais la passion sentimentale et l’alchimie émotionnelle ressenties envers l’amant ou la maîtresse rendent psychologiquement très difficile l’idée d’une séparation. D’où la persistance de ce type de liaison adultère, nourrie par le double amour vécu.
Dans certains contextes traditionnels, religieux ou sociaux très codifiés, le poids des convenances et l’opprobre jeté sur le divorce peuvent bloquer la séparation, aussi insatisfaisante soit la relation conjugale du point de vue de l’un des conjoints.
Divorcer serait perçu comme un terrible déshonneur par la communauté. L’amant ou la maîtresse représente dès lors une échappatoire secrète, parfois durant de nombreuses années, à un mariage devenu pesant voire insupportable aux yeux de l’un des partenaires.
Emprise psychologique de partenaires manipulateurs
Les personnalités narcissiques, borderline ou manipulateurs sont malheureusement habiles pour entretenir des doubles relations. Ils usent de chantage affectif, de culpabilisation et autres stratagèmes psychologiques destinés à prolonger une liaison adultère.
Leur partenaire officiel(le) peut alors se trouver piégé(e) dans les filets de ce système pervers, parfois pendant des années. Il ou elle n’ose pas rompre par peur des représailles émotionnelles, et contraint à accepter cette situation toxique en dépit du mal-être ressenti.
Peur de quitter le conjoint officiel
Assez fréquemment, la personne infidèle n’envisage tout simplement pas de quitter son ou sa conjoint(e) officiel(le), en dépit de l’intensité de sa liaison extra-conjugale. Par peur, par confort ou par amour persistant, elle préfère maintenir une double vie plutôt que de risquer un divorce aux conséquences souvent douloureuses.
Addiction sexuelle
Certaines personnes souffrent d’une véritable addiction au sexe et à la séduction, un trouble psychologique et comportemental réel. Incapables de se contenter d’une seule vie sexuelle épanouie, elles multiplient les partenaires et peuvent entretenir simultanément plusieurs liaisons extra-conjugales longue durée.
Incapacité à s’engager
Pour certaines personnalités, l’engagement total dans une relation monogame semble impossible. Inconsciemment, elles sabordent toute relation stable pour retrouver une liberté de papillonner. L’infidélité devient alors une façon de résister à l’engagement marital et de préserver une part de légèreté.
Quelles issues pour les liaisons extra-conjugales s’inscrivant dans la durée ?
Les dénouements des relations adultères ou extra-maritales s’étirant sur le long terme sont de 3 ordres :
Divorce suivi d’un remariage
Parfois, le ou la conjoint(e) infidèle finit par demander le divorce afin d’épouser l’amant ou la maîtresse. Cependant, ces nouvelles unions s’avèrent fréquemment précaires et fragiles : moins d’une sur dix perdure sur le long terme, au-delà de 5 ans !
Les bases d’un couple né d’une trahison initiale se révèlent bien souvent trop bancales pour garantir la pérennité. Le passé a du mal à ne pas ressurgir, entre crises de jalousie et reproches mutuels.
Divorce sans relation durable avec l’amant ou la maîtresse
Certains, las d’un mariage insatisfaisant, finissent par quitter leur partenaire officiel tout en rompant aussi avec l’amant ou la maîtresse. Car ce ou cette dernier(e) ne comblait finalement que des besoins ponctuels ou superficiels, et se révèle inadapté(e) pour construire une vie commune épanouissante et durable.
La passion une fois retombée, l’incompatibilité des caractères et des aspirations respectives apparaît souvent cruellement. D’où une séparation qui peut être douloureuse après avoir tant sacrifié pour cette relation.
Maintien du couple conjugal
Assez fréquemment, le ou la conjoint(e) trompé(e) décide – consciemment ou non – de pardonner, ou tout du moins de fermer les yeux. Sans pour autant cautionner l’adultère, il ou elle préfère sauver les apparences.
Le mariage ou concubinage officiel se poursuit alors tant bien que mal, malgré les blessures et rancœurs qui peuvent couver sous la surface. Des règles strictes (accès aux messageries, transparence totale, géolocalisation…) sont parfois édictées dans l’espoir de progressivement restaurer la confiance perdue.
La notion de double amour est-elle crédible ?
Lorsqu’une relation extra-conjugale perdure de nombreuses années, il arrive que le ou la partenaire infidèle prétende aimer tout autant son conjoint ou sa conjointe officiel(le) que l’amant ou la maîtresse. Mais une telle situation est-elle vraiment tenable sur le long terme ?
Certains psychologues et thérapeutes de couple répondent par l’affirmative : nos besoins affectifs et romantiques étant multiples et complexes, ils ne peuvent pas toujours être comblés par une seule personne.
Le ou la conjoint(e) légitime rassurerait par la stabilité du quotidien, les habitudes et l’ancienneté du lien. L’amant ou la maîtresse ferait vibrer par l’ivresse de la passion amoureuse et de la nouveauté. Chacun comblerait alors une facette différente des aspirations du ou de la partenaire infidèle.
Cependant, la majorité des spécialistes s’accordent à dire qu’un tel « partage » affectif mène tôt ou tard à des tensions insurmontables. Il place la personne trompée dans une position intenable, contrainte à des sacrifices permanents. La rivalité et la jalousie latente génèrent une spirale négative qui finit par rendre la situation explosive.
Quand l’un des trois protagonistes exprimera ses souffrances et son besoin de clarification, le fragile équilibre éclatera. Il est rare qu’un adulte accepte durablement de n’être aimé que partiellement, et de partager son conjoint dans l’ombre.
Pardon et reconstruction : un espoir après une longue relation extra-conjugale ?
La capacité à surmonter le traumatisme et à pardonner après la découverte d’une liaison parallèle durable dépend évidemment du tempérament de chaque individu. Néanmoins, plus la relation adultère a perduré dans la durée, plus l’étendue des mensonges et secrets rend le pardon difficile.
L’estime de soi du ou de la conjoint(e) trompé(e) s’effrite insidieusement. Le sentiment de trahison se creuse jusqu’à devenir un gouffre béant. Pour autant, avec un travail thérapeutique intense et une communication reconstruite sur l’écoute et la transparence, certaines unions parviennent à se reconstruire.
L’empathie, la patience et les preuves concrètes de l’engagement sincère du ou de la partenaire infidèle s’avèrent alors capitales. Des gestes du quotidien manifestant sa volonté de regagner la confiance ébranlée comptent souvent plus que les grands discours.
Mais le chemin vers une relation apaisée et sereine reste semé de nombreux obstacles. Il requiert beaucoup de détermination et de persévérance de part et d’autre. Le ou la conjoint(e) trompé(e) traverse différentes étapes émotionnelles dans son acceptation.
Tout d’abord, le choc et la sidération en découvrant la duplicité de l’être aimé. Puis la colère, avec des reproches virulents et des mises en accusation. Ensuite la tristesse, et le sentiment d’abandon. Et enfin, progressivement, la capacité à réentendre les explications et excuses du partenaire adultère, et à y croire.
Le pardon complet est rarement total. Des épisodes de rancœurs ou de doutes peuvent resurgir, parfois des années après. Mais avec une volonté farouche d’aller de l’avant, il devient possible de tourner la page sans oublier, mais en reléguant cette blessure au rang de cicatrice du passé.
Quid du divorce après un adultère prolongé ?
Face à l’humiliation d’un adultère prolongé sur plusieurs années, demander le divorce semble être une réaction logique et légitime. Pourtant, de nombreux couples surmontent l’infidélité et son cortège de souffrances pour repartir sur des bases plus saines et sinceres.
La séparation n’est donc pas inéluctable. D’ailleurs, les statistiques le prouvent : seulement 20% des divorces ont pour origine avérée un adultère. Bien souvent, l’infidélité n’est que le symptôme de problèmes conjugaux préexistants. Elle accélère la rupture mais n’en est pas l’unique cause.
Lorsqu’un couple décide de divorcer suite à une liaison extra-conjugale prolongée, il est conseillé de ne pas précipiter les démarches juridiques. Prendre le temps d’y réfléchir posément, voire entamer une thérapie, aide à mûrir cette décision lourde de conséquences, notamment avec des enfants.
Le divorce ne doit pas être un acte impulsif de vengeance, mais une décision raisonnée après avoir envisagé tous les paramètres: situation financière, garde des enfants, communication à adopter…
Comment se reconstruire après une relation adultère ?
Même lorsqu’un couple décide de se donner une seconde chance après une relation extra-conjugale, le chemin est long pour renouer des liens de confiance. Voici quelques étapes incontournables pour rebâtir des fondations solides :
1. Thérapie de couple
Consulter un thérapeute de couple spécialisé dans les problématiques d’infidélité s’avère indispensable. Sous sa médiation, chaque partenaire peut exprimer ses ressentis. Le ou la conjoint(e) trompé(e) videra sa souffrance. Le ou la partenaire infidèle expliquera ses manques affectifs. Des solutions concrètes pourront être trouvées.
2. Dialogue constant
Même si la blessure est vive, il est essentiel de maintenir un dialogue ouvert et sans tabous. Les non-dits aggravent les rancœurs. En revanche, exprimer ses doutes et tristesses, même des années après, libère et rapproche.
3. Transparence totale
Pour restaurer la confiance, le ou la partenaire infidèle doit accepter de jouer la carte de la transparence. Donner ses mots de passe, géolocalisation, accès aux messageries… Même si cela semble intrusif, c’est le prix à payer pour rassurer après une si lourde trahison.
4. Multiplier les attentions
Des petites attentions du quotidien – fleurs, dîners aux chandelles, mots doux… – manifestent à l’être blessé qu’il ou elle demeure important(e). Ces gestes comptent autant, si ce n’est plus, que les grandes déclarations.
5. Se reconquérir
Plutôt que de ressasser sans cesse le passé, il est constructif de se tourner vers l’avenir. Se fixer de nouveaux projets à deux, renouer une intimité, vivre de nouvelles expériences… Permet de renforcer cette envie commune de repartir sur de bonnes bases.
En synthèse
On constate qu’une large proportion de relations extra-conjugales perdurent sur plusieurs mois, et très fréquemment au-delà de deux années. Les motivations mêlent combler un manque, transgresser, vivre une passion amoureuse.
Les issues sont diverses : rupture, divorce ou réconciliation laborieuse. Cette dernière requiert temps, dialogue et implication totale des deux partenaires. Le retour à la sérénité est un long chemin semé d’embûches, qui nécessite beaucoup de patience et de détermination.
Chaque couple est unique. À lui de décider, selon son histoire et ses valeurs, si l’adultère vaut rupture ou peut, au prix d’efforts, être surmonté. Dans tous les cas, un soutien psychologique s’avère précieux pour accompagner les blessés de cette douloureuse épreuve.
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